Le rankaku et ma table Ikea – 1 La petite histoire

Pâques oblige, il fallait bien qu’on aborde le sujet des œufs ! Enfin, plus précisément, je vais vous parler de coquilles d’œufs.

J’ai chez moi une vieille table Ikea qui a connu un certain nombre de péripéties et s’est abimée avec le temps. Je ne savais pas quoi en faire quand, chez mes parents, je suis retombée sur un vieux cadre photo que j’avais fait en atelier de travaux manuel en primaire (eh oui, ça remonte un peu !).

L’animatrice nous avait fait utiliser des coquilles d’œufs pour créer des motifs et habiller des cadres photos. A l’époque j’avais 6/7 ans, mais ce travail sur la coquille avait été un véritable coup de cœur. Une vieille table. Plein de coquilles d’œufs. Je n’ai pas hésité très longtemps. Mais avant de parler de ma table Ikea, faisons une petite parenthèse sur le rankaku. Pourquoi ? Eh bien tout simplement parce que la technique que j’ai employée en est un dérivé lointain.

Rankaku vient du mot japonais signifiant coquille d’œuf. Il désigne la tradition d’incorporer la coquille d’œuf dans les couches successives de laque. L’artisan peut l’utiliser afin de créer des effets visuels atypiques, des motifs ou tout simplement pour obtenir des nuances de blanc en fonction de ses besoins.

© Alexander Lamont
© Alexander Lamont – Allez jeter un oeil à leur site ! :)

En fonction des régions, les artisans utilisent des œufs de caille ou de canard pour l’incrustation plutôt que des œufs de poule. En effet, les œufs de caille sont beaucoup plus fins et avec des pores plus resserrées que ceux de poules, tandis que les œufs de canard ont l’avantage d’être fins et déjà d’un blanc pur ce qui réduit fortement les temps de nettoyage des coquilles.

Si la technique vous rend curieux, jetez un œil à cette vidéo de Sea Swallow Decor, vous y verrez toutes les étapes de fabrication d’un pied de lampe laqué avec incrustation de coquille d’œuf.

Pour en revenir aux cadres que j’avais faits étant petite, on ne m’a bien évidemment pas laissée manipuler de la laque. En plus d’être toxique, cet artisanat se révèle particulièrement onéreux à cause de la noblesse des matériaux utilisés et requiert beaucoup de temps et de travail pour réaliser une pièce. L’animatrice nous avait donc fait travailler directement avec des coquilles d’œufs de poule nettoyées et de l’acrylique.

J’ai depuis fait évoluer la technique afin que cette dernière corresponde vraiment aux effets que je recherchais pour différents projets, à savoir toute sorte d’objets décoratifs, mais également des fonds de tableaux, des bijoux, etc. Comme la question m’est souvent posée, je vous présenterai les bases de tout ça dans un prochain article :)

En attendant, ne mangez pas trop de chocolat !

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