Plaques photographiques – 2 Nettoyage

Parmi les multiples activités qui ont bien occupé mon mois de mai et début juin, il y avait cette série de plaques photographiques dont je vous ai déjà parlé. Après avoir estimé leur datation et inspecté leur état global, je me suis attelée à leur nettoyage.

plaque photographique2-1
Un de mes tout premiers essais de numérisation. Oh les jolies bandes du scanner :p

Minutie et patience infinie ont été mon credo pendant de longues heures, mais le fait est qu’elles sont désormais en bien meilleur état. Etant (toujours) amateur, je me suis bien gardée de toucher à tout ce que je ne savais pas gérer, le but n’étant pas non plus d’aggraver la situation. Mais, même en tant que néophyte, on peut faire quelques manipulations basiques pour les entretenir sans danger.

1- Mon petit matériel d’amateur

nettoyage - matériel

  • Une lame de vitrier
  • Des pinceaux souples en poil de martre (en pinceau brosse de préférence, mais je n’ai pas ^^)
  • Une paire de gants en nitrile
  • Un chiffon microfibre
  • Des cotons-tige
  • De l’éthanol dilué (50% éthanol, 50% eau)

2- Petit dépoussiérage en règle

Par chance, aucune des plaques n’avait adhéré aux autres. Pour avoir effectué une seule fois la manipulation consistant à séparer des plaques photographiques, je suis bien contente de ne pas avoir eu à la refaire car c’est particulièrement délicat. Je me suis contentée d’appliquer quelques principes élémentaires :

  1. Pas touche à l’émulsion en dehors d’un nettoyage superficiel
  2. Vade retro les produits chimiques
  3. Bienvenue aux cotons-tiges

Les plaques photographiques ayant été laissées à l’abandon pendant très longtemps tout en restant exposées à la poussière, c’est naturellement qu’un épais dépôt s’est formé et amalgamé, tant du côté émulsion que du côté du verre. On y retrouvait également des dépôts gras, des empreintes digitales et des saletés diverses, ainsi que des étiquettes détériorées dont la colle avait coulé d’une plaque à l’autre.

Avant toute manipulation des plaques, je recouvre généralement mon bureau d’un tissu microfibre pour protéger la face qui est contre le bureau de tout frottement.

Côté émulsion, quelle que soit l’étendue des saletés, je me suis simplement contentée d’effectuer un dépoussiérage très soigneux au pinceau en poil de martre. Celui-ci est très souple, ce qui permet un dépoussiérage en douceur qui ne raye pas l’émulsion. Côté verre, il est plus facile de procéder à un nettoyage précis. Après un dépoussiérage rapide à l’aide d’un tissu microfibre, l’essentiel peut être enlevé à la lame de vitrier.
plaques - vitrier

La plaque est ensuite nettoyée à l’aide d’un coton imbibé d’éthanol dilué. Malgré tout ça, il peut rester encore des tâches, notamment des résidus de colle que l’on peut enlever à l’aide d’un coton-tige imbibé d’ethanol concentré.

L'empreinte digitale partielle, le retour
L’empreinte digitale partielle, le retour

3- Rangement

Comme il est tentant de conserver ces vieilles photos dans leur carton d’origine vieilli par le temps ! Cela constitue cependant une très mauvaise idée, car ces boîtes contiennent souvent des acides et/ou des solvants qui, à terme, risquent d’attaquer l’émulsion des plaques qu’elles protègent.

Sans se ruiner outre mesure, on peut aisément trouver sur des sites spécialisés comme Art Doctor, des boites d’archivage et des pochettes de conservation adaptées aux plaques photographiques. L’idéal est que ces systèmes de rangement respectent la norme ISO 18916 qui spécifie les critères de conservation des documents photographiques. Cette norme couvre également l’ensemble des produits entrant dans la composition de ces contenants, ce qui garantit une conservation optimale des documents.

Le choix du matériau du contenant (carton, papier ou plastique) est déterminé par plusieurs paramètres comme la fréquence de sortie des plaques, leur état de conservation et leur format. Ainsi, pour des grands formats très exposés on privilégiera l’utilisation de pochettes en plastique. Dans mon cas, mes plaques seront peu amenées à être sorties et sont de petit format donc l’utilisation de pochette en papier permanent est plus appropriée. Papier permanent signifie que le papier, d’un pH compris entre 7.5 et 10, reste physiquement et chimiquement stable pendant une longue période. Dans le cas des pochettes utilisées dans l’archivage, on préconise un papier d’un pH entre 7 et 8.5 qui ne contient pas de lignine.

Les pochettes d’archivage sont à quatre rabats, ce qui permet de limiter les frottements lorsque l’on sort la plaque de sa pochette ou qu’on l’y range. Les pochettes sont ensuite rangées dans un carton d’archivage, de préférence respectant aussi la norme. Si les plaques photographiques cassées ou fêlées doivent être conservées à l’horizontale de part leur fragilité, mieux vaut conserver tous les autres clichés à la verticale, afin de limiter les frottements. Ranger ces cartons d’archivage au portée de main permet de les manipuler plus aisément malgré la fragilité de leur contenu.

Actuellement, je suis en train de faire des essais pour numériser les miennes, donc elles n’ont pas encore rejoint leur espace de stockage final. Bref, je pense que vous avez deviné quel sera le prochain sujet d’article concernant ces photos ! :)

À suivre donc ! :)


Merci à une demoiselle qui se reconnaîtra pour m’avoir fourni des gants en nitrile tout neufs ! :)

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